mardi 16 novembre 2010

D'un Etat à un autre

Samedi matin, après la messe (télévisée) concélébrée en la chapelle de EWTN (Eternal Word Television Network) à Irondale dans l’Alabama, la famille se disperse au terme de ces trois jours intenses de pèlerinage, c’est-à-dire de vie familiale. Sur une trentaine, nous sommes seulement 9 à rester ensemble pour cette journée de transition et partons en 2 voitures pour la Louisiane. Six heures de route plus tard, nous sommes à Slidell, située à une cinquantaine de kilomètres au nord de la Nouvelle Orléans. Il y fait 26 degrés et nous retrouvons Mary. Avec elle et Marlene, je vais dans une unité de soins intensifs d’une clinique. Revêtus de la tenue réglementaire, nous visitons Steve qui est dans un état dont on ne peut pas dire qu’il soit bon. Nous lui parlons, nous prions avec lui. Lui-même réagit par un imperceptible sourire au moment de l’Ave Maria. Après l’avoir béni, nous nous quittons au terme d’un échange intense de regards.

A l’heure du repas, nous sommes une douzaine autour d’une table de restaurant. Ma voisine me parle de ses fils jumeaux, aujourd’hui âgés de 34 ans et en parfaite santé, tout en précisant qu’il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, nés très prématurément, on lui avait annoncé qu’ils ne survivraient pas, sinon avec de grandes séquelles. Sa propre tante, alors âgée de 82 ans, a obtenu de pouvoir les voir le lendemain de leur naissance et leur a donné de l’eau de Lourdes. Le jour suivant, devant l’inexplicable et spectaculaire amélioration de leur condition, le médecin a demandé à cette femme ce que cette eau contenait de particulier. Elle lui a répondu que son geste était lié à la Foi. En effet, pendant la dernière guerre, elle avait fait un vœu, promettant à Notre-Dame de Lourdes de la servir toute sa vie, si son mari revenait vivant. Exaucée, elle a toujours été fidèle à sa promesse. Le médecin lui a simplement demandé de lui procurer plusieurs litres d’eau de Lourdes. Ce qu’elle a fait.


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