vendredi 12 novembre 2010

Hospitalité


A 6h00 ce matin, en quittant ma chambre pour aller prier avant de concélébrer la messe (télévisée) de 7h00, je n’ai que quelques dizaines de mètres à parcourir. C’est sur cette courte distance qu’une femme m’aborde : « Mon Père, merci d’être prêtre. Laissez-moi embrasser vos mains qui ont été consacrées pour nous ». Ce qu’elle fait aussitôt.

Cette brève rencontre résume bien EWTN (Eternel Word Television Network) : nous sommes en Amérique, dans un monastère, qui est lui-même au cœur d’un media d’importance puisqu’il s’agit de la plus grande télévision – radio – site Internet catholique des Etats-Unis. Et ce media et les frères dans leur vie religieuse sont ouverts à l’accueil tant spirituel que lié à leur activité.

C’est ainsi que, de fait, vivent et prient ensemble trois communautés. Celle des frères  « Franciscains Missionnaires du Verbe Eternel » (ils sont une petite dizaine), celles des employés (ils sont 320), celle des « pèlerins », constituée par deux groupes distincts, les « acteurs » et les « spectateurs » pour parler en terme d’implication dans les programmes de télévision, sachant que les uns et les autres sont pleinement participants des célébrations liturgiques

Les « pèlerins » spectateurs sont des groupes d’une paroisse ou d’un mouvement d’Eglise qui viennent à EWTN pour un, deux, ou trois jours. Leur participation à une émission est le prétexte à un vrai pèlerinage spirituel. Et ici, tout s’y prête.

Les « pèlerins » acteurs travaillent donc directement dans la réalisation des émissions. Pour eux, EWTN dispose de plusieurs maisons qui jouxtent l’enceinte des studios, un parc de plus d’un hectare. Ces maisons sont modulables et permettent donc à chaque groupe d’être autonome. Les repas sont pris à Sainte-Claire. Ce bâtiment est lui à proximité immédiate de la chapelle où se vit l’adoration perpétuelle et bien sûr des studios qui eux aussi, du moins pour certains services, fonctionnent 24/24.

Pour la première fois, je suis logé à l’hôtellerie de la communauté. Il m’a été remis un badge qui me sert en même temps de pastille pour ouvrir les portes dont j’ai besoin, aussi bien pour accéder à une pièce de travail, qu’à la buanderie pour laver mon linge. Bref tout est pensé, conçu, organisé. Mais tout cela est au service d’une seule finalité : vivre l’Evangile pour l’annoncer. Lourdes n’est donc pas loin.


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