Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (223)

« Il est vrai que pour interpréter ces guérisons, il faut sortir des lois qui régissent la matière ; mais est-ce que la conception de l’univers et de l’harmonie du monde ne présentent pas aussi des problème insolubles ? » dit le docteur Boissarie (D.-M., 1934).

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (222)

Le docteur Boissarie, second président de la clinique de Lourdes, disait : « Je me suis fait au bruit et à l’enthousiasme des foules. J’ai vu tant de guérisons qui n’admettaient aucune interprétation scientifique, et ce que j’ai vu moi, cinquante, cent, mille et plus de médecins l’ont vu comme moi » (D.-M., 1934).

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (221)

Le docteur Bérillon, inspecteur des asiles d’aliénés et président de la société d’hypnologie, au retour d’un voyage à Lourdes en août 1904, écrit, tout matérialiste qu’il est : « La négation du fait surhumain de Lourdes serait inepte et mensongère » (D.-M., 1934).

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (220)

Lourdes est un fait, une histoire ; les faits, les histoires ont le droit d’être examinés. Les écoles de la Salpêtrière et de Nancy ont compris que devant un fait il faut renoncer à une négation systématique. « Les faits de Lourdes, dit Bernheim, sont acceptés, classifiés, étudiés par la science ; le conflit est dans l’interprétation des faits » (D.-M., 1934).

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (219)

Le grand et continuel miracle de Lourdes est de maintenir vivante la foi de la chrétienté contre tous les sophismes d’une science qui se ment à elle-même(D.-M., 1934).

Amour et parole

En disant : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole », Jésus nous signifie que si nous ne gardons pas sa parole, si nous ne la mettons pas en pratique, si nous n’en faisons pas notre miel, c’est que nous ne l’aimons pas. À Lourdes, Bernadette comprend bien l’importance de la parole de la Vierge Marie. Elle reçoit donc cette parole, la garde, la transmet. Et quand on lui demande de préciser sa relation avec la Sainte Vierge, la jeune enfant désigne son propre cœur, ce lieu intime où elle garde la parole accueillie, en disant : « La Vierge Immaculée, elle est là ». 

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (218)

Notre Seigneur Jésus Christ ayant promis aux saints qu’ils feraient des choses plus admirables que celles qu’il opérait lui-même durant sa vie mortelle, ne serait-ce pas s’opposer manifestement au but du miracle que de cacher, de dissimuler, de diminuer ceux de son Immaculée Mère, pour grands ou étonnants ils puissent être ? (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (217)

Quel sera dans ces conjonctures, le devoir du médecin et du savant catholiques ? Ne serait-il pas d’utiliser, dans la lutte pour le bien et la vérité, les armes que Dieu a mises entre ses mains ? Ne serait-ce pas peine perdue de vouloir les remplacer par d’autres qu’on croit plus fortes et mieux trempées ? (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (216)

« Qu’ils soient croyants ardents ou timides, ou croyants à demi, incrédules de bonne ou de mauvaise foi, ennemis de la religion et du miracle, ils peuvent en toute liberté, examiner, discuter, rejeter les conclusions du tribunal qui siège à la Grotte en permanence » (D.-M., 1934). 

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (215)

O, entre tous ces bienfaits, Lourdes est sans contredit le plus grand, le plus étendu, le plus durable. Lourdes est à la fois un sanctuaire et un hôpital ; le sanctuaire le plus connu et le plus fréquenté du monde, l’hôpital le plus grand, le plus ouvert, non seulement aux malades mais aussi aux médecins eux-mêmes (D.-M., 1934).

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (214)

« Lourdes est destiné à étendre par toute la terre le règne de Marie, et donc aussi celui de Jésus Christ, celui de Dieu. Tous les prêtres, n’ont-ils pas, par conséquent, la charge de maintenir vivant dans les populations qu’ils évangélisent, le souvenir de la proclamation du dogme et des bienfaits sans nombre qui en découlent ? » (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (213)

« Lourdes est le plus grand monument de dévotion mariale que l’histoire ait enregistré, non seulement dans l’histoire contemporaine, mais encore dans l’histoire de tous les siècles. Lourdes, nous dit Pie XI (en avril 1911) est le centre du culte de Marie, en même temps que le trône le plus glorieux du mystère eucharistique dans l’univers catholique » (D.-M., 1934).

Aimer de l'amour de Jésus

Aimer comme Jésus nous a aimé signifie aimer de l’amour même dont Jésus nous aime, c’est-à-dire recevoir l’amour que Jésus nous donne pour le donner à notre tour à ceux que nous aimons. À Lourdes, Bernadette se trouve au cœur de cette chaine d’amour. Jésus aime Marie de l’amour dont le Père l’aime. Marie aime Bernadette de l’amour dont Jésus l’aime. Bernadette nous aime de l’amour dont Marie l’aime. Si nous aimons les autres de l’amour dont Bernadette nous aime, nous les aimons de l’amour dont le Père les aime et nous nous approchons de l’instant dans lequel Dieu sera TOUT en tous. 

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (212)

Il y a plus. Abandonner le sanctuaire de Lourdes sans défense aux disputes des savants, c’est-à-dire aux insultes des libres penseurs et des rationalistes, serait non seulement une lâcheté et une trahison, mais encore une grave imprudence, celle du soldat qui livrerait à l’ennemi un point stratégique très important, une forteresse de premier ordre (D.-M., 1934).

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (211)

Nous répondrons, sans hésiter, que les Apparitions et les guérisons de Lourdes ne sont pas de foi divine, mais que la tradition en est tellement confirmée par les témoignages et les monuments, que ce serait une faute contre le sens commun de ne pas croire en elle (D.-M., 1934).

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (210)

Cette œuvre, dira quelqu’un, ne cesse pas cependant pour cela de n’être que le fruit d’une révélation privée dont l’Église ne peut assumer la responsabilité ; et dans ce cas, pourquoi ne pas abandonner l’œuvre de Lourdes aux discussions des savants ? (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (209)

Défense de l’Évangile de Lourdes. Voilà donc l’œuvre de Lourdes, œuvre de Bernadette, née comme elle, mais après elle et par elle, de la définition dogmatique de Rome, et second fruit de cette définition (D.-M., 1934).

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (208)

"Ce n’est pas sans dessein particulier d’amour et de miséricorde que la Sainte Vierge a demandé dans cet endroit l’érection d’un sanctuaire en son honneur. Nul doute, par conséquent, que les personnes qui contribueront par leurs largesses à la construction de ce monument, ne reçoivent en échange quelque faveur singulière, soit dans l’ordre spirituel, soit dans l’ordre temporel" (D.-M., 1934).

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (207)

Article 3 : "Pour nous conformer à la volonté de la Sainte Vierge, plusieurs fois exprimée lors de l’Apparition, nous nous proposons de bâtir un sanctuaire sur le terrain de la Grotte, qui est devenu la propriété des Évêques de Tarbes. Cette construction, vu la position abrupte et difficile des lieux, demandera de longs travaux, et des fonds relativement considérables"  (D.-M., 1934).

Prendre soin du troupeau

« Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais et elles me suivent » dit Jésus. Cette allégorie nous aide à devenir toujours plus d’authentiques disciples du Christ. Bernadette a rempli la fonction de bergère pendant quelques mois consécutifs. Cependant plusieurs témoignages montrent le peu d’autorité de la jeune Bernadette sur les quelques agneaux qui lui étaient confiés. Il y a là un enseignement. Au niveau de notre nature, nous sommes tous plus ou moins au niveau de Bernadette bergère. Au niveau de la grâce, nous sommes tous appelés à devenir comme Jésus, « christ » c’est-à-dire « chrétien » pour les autres.

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (206)

Nous soumettons humblement notre jugement au jugement du Souverain Pontife, qui est chargé de gouverner l’Église universelle. Article 2 : Nous autorisons dans notre diocèse le culte de Notre-Dame de Lourdes ; mais nous défendons de publier aucune formule de prières, aucun cantique, aucun livre de dévotion, relatif à cet événement, sans notre approbation donnée par écrit. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (205)

Le mandement de l’évêque de Tarbes se termine par ces trois articles. Article 1 : Nous jugeons que l’Immaculée Marie, mère de Dieu, est réellement apparue à Bernadette Soubirous, le 11 février et jours suivants, au nombre de dix-huit fois, dans la Grotte de Massabielle, près de de la ville de Lourdes, que cette apparition revêt tous les caractères de la vérité et que les fidèles sont fondés à la croire certaine. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (204)

« Du haut de ces sacrés sanctuaires, la Vierge Immaculée veillera sur vous et vous couvrira de sa protection tutélaire. Oui, nos très chers collaborateurs et nos très chers frères, si, le cœur plein de confiance, nous tenons les yeux fixés sur cette étoile de la mer, nous traversons sans crainte de naufrage, les tempêtes de la vie, et nous arriverons sains et saufs au port de l’éternel bonheur. » (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (203)

« Et vous tous, nos bien-aimés diocésains, ouvrez vos cœurs à l’espérance : une ère nouvelle de grâces commence pour vous ; vous êtes tous appelés à recevoir votre part des bénédictions qui vous sont promises. Dans vos supplications et vos cantiques, vous mêlerez désormais le nom de Notre-Dame de Lourdes aux noms bénis de Notre-Dame de Garaison, de Poeylahun, de Héas, de Piétat. » (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (202)

« Nous avons admiré votre confiance, votre docilité à suivre nos conseils de soumission à l’autorité civile, lorsque, pendant quelques semaines, vous avez dû cesser vos visites à la Grotte, et refouler dans vos cœurs les sentiments que vous avait inspirés le spectacle qui avait si vivement frappé vos yeux pendant la quinzaine des Apparitions. » (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (201)

« Du reste, nous aimons à le reconnaître, l’Apparition a déjà porté parmi vous des fruits abondants de salut. Témoins oculaires des événements de la Grotte et des heureux résultats, votre confiance a été grande, comme a été forte votre conviction. » (D.-M., 1934)

C'est le Seigneur !

Au bord du lac, quand le Ressuscité rejoint les siens, le disciple que Jésus aimait est le premier à le reconnaître, à le dire, à le manifester : « C’est le Seigneur ! » Le premier prédicateur de Lourdes, l’abbé Alix, qui, le 4 avril 1864, donna le fameux discours de 5 quarts d’heures sur les apparitions de Lourdes a lui-même vécu une bouleversante expérience à la Grotte de Massabielle. Lorsqu’il s’en est ouvert à Bernadette, celle-ci s’est tout de suite écriée : « C’est la Sainte Vierge ! C’est la Sainte Vierge ! »

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (200)

Habitants de la ville de Lourdes, réjouissez-vous ! L’auguste Marie daigne abaisser sur vous des regards miséricordieux. Elle veut qu’à côté de votre cité, on lui élève un sanctuaire où elle répandra ses bienfaits. Remerciez-la de ce témoignage de prédilection qu’elle vous donne. Et, puisqu’elle vous prodigue ses tendresses de mère, montrez-vous ses enfants dévoués par l’imitation de ses vertus, et votre attachement inébranlable à la religion. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (199)

Et où veut-elle que ce monument soit érigé ? C’est au pied de nos montagnes pyrénéennes, contrée où se réunissent les nombreux étrangers qui, de toutes les parties du monde, viennent demander la santé à nos eaux thermales. Ne dirait-on pas qu’elle convie les fidèles de toutes les nations à venir l’honorer dans le nouveau temple qui lui sera bâti ? (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (198)

Et voilà qu’environ trois ans après, la Sainte Vierge, apparaissant à une enfant, lui dit : Je suis l’Immaculée Conception. Je veux qu’on élève ici une chapelle. Ne semble-t-elle pas vouloir consacrer par un monument l’oracle infaillible du successeur de Pierre ? (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (197)

Rome et Lourdes. Comment ne pas admirer, s’écrie l’évêque, l’économie de la divine Providence ? À la fin de l’année 1854, le Pape Pie IX proclamait le dogme de l’Immaculée Conception. Les échos portèrent jusqu’aux extrémités de la terre les paroles du Pontife. Les cœurs catholiques tressaillirent d’allégresse et partout on célébra le glorieux privilège de Marie par des fêtes, dont le souvenir restera à jamais gravé dans nos mémoires. (D.-M., 1934)