Nosloc s’en fut à l’Asile : on lui avait signalé
une malade dont la fièvre montait d’une manière effrayante. Tout dormait, dans
la pénombre des veilleuses. Ou du moins, tout semblait dormir. Ce silence et
cette ombre était peuplé de féminines et silencieuses présences qui sourdaient
de partout, à pas feutrés, portant dans leur insomnie la sollicitude de tous
ces allongés dont, pour beaucoup, le repos n’était qu’apparent. Une fois de
plus la petite phrase évangélique s’imposait à Nosloc, lancinante comme un
phantasme de fièvre : « Demeurez et veillez avec moi ».
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