Elle comparaît devant le
Commissaire et le Procureur Impérial qui, en l’interrogeant, lui tendent tous
les pièges de leur stratégie policière. Bernadette, avec assurance et parfois
avec de spirituelles réparties, est le témoin inconfusible de ce qu’elle a vu.
Avec une admirable maîtrise de pensée et d’expression, elle dit la vérité, sans
que la moindre discordance puisse être découverte dans un récit cent fois
repris, dans des gestes sans cesse répétés. Et l’on songe à cette autre bergère,
Jeanne d’Arc, dont les réponses toujours limpides et parfois savoureuses,
jaillissaient tout droit et frappaient juste. (Sainte Bernadette, le chef
d’œuvre de l’Immaculée, Lettre pastorale de Mgr Pierre-Marie Théas, évêque de
Tarbes et Lourdes, 18 février 1954)
jeudi 30 avril 2015
mercredi 29 avril 2015
Le chef d’œuvre de l’Immaculée (34)
Faut-il affronter l’austère
curé de Lourdes, dont la bonté profonde se cache sous des dehors un peu
rudes ? Bernadette en serait incapable si, dans son âme, l’invisible et
puissant moteur de l’amour ne la poussait au presbytère. Elle a même le courage
de revenir plusieurs fois dans la maison si peu hospitalière de l’abbé
Peyramale pour y porter les consignes de la Dame : bâtir une chapelle et
organiser des processions. Ayant vue la Vierge, revêtue d’une lumière céleste,
ayant senti dans son cœur l’invasion de l’amour divin, Bernadette ne connaît,
sur terre, ni crainte ni séduction : rien ne l’effraie, rien ne l’attire.
(Sainte Bernadette, le chef d’œuvre de l’Immaculée, Lettre pastorale de Mgr
Pierre-Marie Théas, évêque de Tarbes et Lourdes, 18 février 1954)
mardi 28 avril 2015
Le chef d’œuvre de l’Immaculée (34)
Avec Dieu et Notre-Dame, tout
est simple. Ayant pris possession de l’âme de Bernadette, Dieu, par sa Mère
Immaculée, peut tout lui demander : tout devient aisé. Quand on est rempli
de charité, il est facile d’entendre et de pratiquer le précepte de la
pénitence, de baiser la terre, de gratter le sol, de se laver à une source
boueuse et de manger de l’herbe. Selon la belle expression de Paul Claudel,
tout cela est l’occasion de prendre « dans les eaux de l’amour un bain du
néant. » (Sainte Bernadette, le chef d’œuvre de l’Immaculée, Lettre
pastorale de Mgr Pierre-Marie Théas, évêque de Tarbes et Lourdes, 18 février
1954)
lundi 27 avril 2015
Le chef d’œuvre de l’Immaculée (33)
Plus elle regarde l’Immaculée,
plus elle entre en contact intime avec Dieu. Chaque salut, chaque parole,
chaque geste ou chaque sourire de la Vision a, pour l’humble enfant, la
suavité, l’efficacité d’une venue nouvelle de l’Esprit Saint, qui est amour,
paix et joie. La grâce de Lourdes est donc le contact intime avec Dieu. Le
croyons-nous ? Est-ce cette faveur que nous désirons quand nous venons à
Massabielle ? Sur les bords du Gave, en contemplant la blanche Madone
ceinturée d’azur, beaucoup d’âmes reçoivent le don de la familiarité divine.
(Sainte Bernadette, le chef d’œuvre de l’Immaculée, Lettre pastorale de Mgr
Pierre-Marie Théas, évêque de Tarbes et Lourdes, 18 février 1954)
dimanche 26 avril 2015
Le bon pasteur
Quand Jésus dit : « Je
suis le bon pasteur, le vrai berger », il s’agit d’une image qui parle aux
descendants l’Abel le juste. C’est donc de lui que dépend le troupeau. Mais
lorsque Jésus précise : « Je donne ma vie pour mes brebis », il
ne s’agit plus d’une analogie, mais de la réalité. Jésus donne sa vie pour nous
à l’heure de la croix, afin que nous puissions vivre de sa propre vie. Le fait
d’avoir gardé quelques moutons pendant quelques semaines a certainement permis
à Bernadette de mieux comprendre l’image. Mais la réalité du don de soi,
Bernadette y a été initiée par la Vierge Immaculée. Dès lors elle n’a pas
attendu sa mort pour mourir à elle-même, mais elle a fait de son existence un
continuel don de soi, pour que le plus grand nombre des pécheurs que nous
sommes, puissent recevoir la vie de Jésus.
samedi 25 avril 2015
Le chef d’œuvre de l’Immaculée (32)
À la fin de chaque dizaine,
la vision remue les lèvres et, entraînant Bernadette dans sa louange
trinitaire, elle dit : « Gloire au Père, et au Fils, et au
Saint-Esprit. » La première apparition a donc une portée théologale
certaine : elle met la voyante en présence du Dieu vivant, du Dieu Trinité
et dans une attitude d’adoration et de louange : « J’eus peur,
déclare Bernadette… Ce n’était pas pourtant une peur comme j’en ai eu d’autres
fois, puisque je serai toujours restée pour regarder cela. » Après une
première impression de surprise et de frayeur, Bernadette est délicieusement
charmée. Pourrait-il en être autrement, puisqu’elle contemple la splendeur de
Dieu dans ce miroir sans tache qu’est la Vierge Marie. (Sainte Bernadette, le
chef d’œuvre de l’Immaculée, Lettre pastorale de Mgr Pierre-Marie Théas, évêque
de Tarbes et Lourdes, 18 février 1954)
Inscription à :
Articles (Atom)