jeudi 30 avril 2015

Le chef d’œuvre de l’Immaculée (35)


Elle comparaît devant le Commissaire et le Procureur Impérial qui, en l’interrogeant, lui tendent tous les pièges de leur stratégie policière. Bernadette, avec assurance et parfois avec de spirituelles réparties, est le témoin inconfusible de ce qu’elle a vu. Avec une admirable maîtrise de pensée et d’expression, elle dit la vérité, sans que la moindre discordance puisse être découverte dans un récit cent fois repris, dans des gestes sans cesse répétés. Et l’on songe à cette autre bergère, Jeanne d’Arc, dont les réponses toujours limpides et parfois savoureuses, jaillissaient tout droit et frappaient juste. (Sainte Bernadette, le chef d’œuvre de l’Immaculée, Lettre pastorale de Mgr Pierre-Marie Théas, évêque de Tarbes et Lourdes, 18 février 1954)

mercredi 29 avril 2015

Le chef d’œuvre de l’Immaculée (34)


Faut-il affronter l’austère curé  de Lourdes, dont la bonté profonde se cache sous des dehors un peu rudes ? Bernadette en serait incapable si, dans son âme, l’invisible et puissant moteur de l’amour ne la poussait au presbytère. Elle a même le courage de revenir plusieurs fois dans la maison si peu hospitalière de l’abbé Peyramale pour y porter les consignes de la Dame : bâtir une chapelle et organiser des processions. Ayant vue la Vierge, revêtue d’une lumière céleste, ayant senti dans son cœur l’invasion de l’amour divin, Bernadette ne connaît, sur terre, ni crainte ni séduction : rien ne l’effraie, rien ne l’attire. (Sainte Bernadette, le chef d’œuvre de l’Immaculée, Lettre pastorale de Mgr Pierre-Marie Théas, évêque de Tarbes et Lourdes, 18 février 1954)

mardi 28 avril 2015

Le chef d’œuvre de l’Immaculée (34)


Avec Dieu et Notre-Dame, tout est simple. Ayant pris possession de l’âme de Bernadette, Dieu, par sa Mère Immaculée, peut tout lui demander : tout devient aisé. Quand on est rempli de charité, il est facile d’entendre et de pratiquer le précepte de la pénitence, de baiser la terre, de gratter le sol, de se laver à une source boueuse et de manger de l’herbe. Selon la belle expression de Paul Claudel, tout cela est l’occasion de prendre « dans les eaux de l’amour un bain du néant. » (Sainte Bernadette, le chef d’œuvre de l’Immaculée, Lettre pastorale de Mgr Pierre-Marie Théas, évêque de Tarbes et Lourdes, 18 février 1954)

lundi 27 avril 2015

Le chef d’œuvre de l’Immaculée (33)


Plus elle regarde l’Immaculée, plus elle entre en contact intime avec Dieu. Chaque salut, chaque parole, chaque geste ou chaque sourire de la Vision a, pour l’humble enfant, la suavité, l’efficacité d’une venue nouvelle de l’Esprit Saint, qui est amour, paix et joie. La grâce de Lourdes est donc le contact intime avec Dieu. Le croyons-nous ? Est-ce cette faveur que nous désirons quand nous venons à Massabielle ? Sur les bords du Gave, en contemplant la blanche Madone ceinturée d’azur, beaucoup d’âmes reçoivent le don de la familiarité divine. (Sainte Bernadette, le chef d’œuvre de l’Immaculée, Lettre pastorale de Mgr Pierre-Marie Théas, évêque de Tarbes et Lourdes, 18 février 1954)

dimanche 26 avril 2015

Le bon pasteur


Quand Jésus dit : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger », il s’agit d’une image qui parle aux descendants l’Abel le juste. C’est donc de lui que dépend le troupeau. Mais lorsque Jésus précise : « Je donne ma vie pour mes brebis », il ne s’agit plus d’une analogie, mais de la réalité. Jésus donne sa vie pour nous à l’heure de la croix, afin que nous puissions vivre de sa propre vie. Le fait d’avoir gardé quelques moutons pendant quelques semaines a certainement permis à Bernadette de mieux comprendre l’image. Mais la réalité du don de soi, Bernadette y a été initiée par la Vierge Immaculée. Dès lors elle n’a pas attendu sa mort pour mourir à elle-même, mais elle a fait de son existence un continuel don de soi, pour que le plus grand nombre des pécheurs que nous sommes, puissent recevoir la vie de Jésus.

samedi 25 avril 2015

Le chef d’œuvre de l’Immaculée (32)


À la fin de chaque dizaine, la vision remue les lèvres et, entraînant Bernadette dans sa louange trinitaire, elle dit : « Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. » La première apparition a donc une portée théologale certaine : elle met la voyante en présence du Dieu vivant, du Dieu Trinité et dans une attitude d’adoration et de louange : « J’eus peur, déclare Bernadette… Ce n’était pas pourtant une peur comme j’en ai eu d’autres fois, puisque je serai toujours restée pour regarder cela. » Après une première impression de surprise et de frayeur, Bernadette est délicieusement charmée. Pourrait-il en être autrement, puisqu’elle contemple la splendeur de Dieu dans ce miroir sans tache qu’est la Vierge Marie. (Sainte Bernadette, le chef d’œuvre de l’Immaculée, Lettre pastorale de Mgr Pierre-Marie Théas, évêque de Tarbes et Lourdes, 18 février 1954)