Discours de M. l’abbé Alix,
prononcé le 4 avril 1864, en l’église paroissiale, avant la bénédiction
solennelle de la statue de Notre Dame de Lourdes à la Grotte: «Bernadette ne devait apporter à l’action de Dieu aucune
résistance orgueilleuse ; elle ne devait rien s’attribuer des merveilles
dont elle serait l’occasion ; elle sentait trop bien sa petitesse, son
néant, pour qu’il en fût ainsi. Quand Dieu voulut convertir le monde par la
prédication de l’Évangile, il choisit douze pêcheurs de la Judée, douze hommes
simples, ignorants et pauvres, sans crédit dans le monde, et bientôt la
puissance, la sagesse, l’habileté, la force furent vaincues par ces douze
pêcheurs. Il en sera toujours ainsi ; et Bernadette, l’humble villageoise,
la petite bergère, l’indigente qui ramasse quelques morceaux de bois au bord du
gave, Bernadette qui sourire de pitié les gens d’esprit, les théoriciens
savants, les politiques profonds, Bernadette entre tout naturellement dans les
analogies des procédés de Dieu et arrive à fonder une œuvre dont elle ne se
doutait guère, laissant d’autant mieux apparaître dans cette œuvre l’action
divine que l’action de la créature y est proche du néant !»
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