« Le Père et moi, nous
sommes un ». Seul Jésus peut, en vérité, dire une telle parole. Non pas
que nous-mêmes nous n’ayons pas ce désir d’être un avec l’être aimé, mais
simplement parce que nous n’en n’avons pas la capacité. Nous voulons, mais nous
n’y arrivons pas, ou si peu, ou de manière si imparfaite. Entre l’autre et
nous-même, il y a toujours quelque chose qui nous sépare. Entre le Tout Autre
et nous, il y a toujours quelque chose, qui est de notre côté, qui nous éloigne
de Dieu. Le Père et le Fils sont un dans la communion de leur Amour. Dès lors,
pour nous, ce n’est qu’en participant à cet Amour que nous pouvons devenir un
avec Jésus, un avec Dieu, un entre nous. Telle est la grande expérience de
Bernadette, à la grotte de Lourdes. Etre un avec la sainte Vierge, elle-même qui
est un avec son Fils Jésus et, par lui, avec lui et en lui, un avec le Père. Toute
notre vie sur terre est un patient apprentissage de notre vocation, de ce à
quoi nous sommes appelés pour l’éternité.
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