Dans la parabole du père et
de ses deux fils, le fils aîné évoque les filles avec lesquelles le fils cadet
a dilapidé son héritage. C’est bien la seule présence féminine dans cette
parabole où il n’est donc question ni de femme ni de mère ni de sœur. À
Lourdes, d’une certaine façon, on pourrait dire que c’est le contraire,
puisqu’il s’agit de la rencontre entre deux femmes : la Vierge Marie et
une toute jeune fille, Bernadette Soubirous. Mais dire cela n’est pas juste. En
effet, envoyée par son Fils, Marie désigne Jésus à Bernadette tout en la
préparant à rencontrer le Sauveur du monde par le chemin de conversion qu’elle
lui désigne. Dans la parabole, au plus bas de sa déchéance, le fils cadet a une
attitude significative : « il réfléchit ». Voici que cette
réflexion est, de fait, non seulement la prise de conscience d’un changement à
apporter dans son comportement, mais encore la décision de modifier son
orientation. C’est donc le moment de la conversion. La parabole se fait pudique
sur ce qui entoure cet acte. À Lourdes la conversion caractérise bien souvent
une démarche de pèlerinage. Ici c’est la présence maternelle de Marie qui aide
à poser ce choix.
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