Lorsque,
pour la seconde fois, Jésus annonce son arrestation, sa mort et sa résurrection,
ses « disciples ne comprirent pas ses paroles et ils avaient peur de l’interroger »
note l’évangéliste Marc. La Vierge Marie est elle-même entrée dans cette
incompréhension lorsque, à l’âge de douze ans, Jésus est perdu puis retrouvé au
Temple. Après avoir à nouveau entendu la voix de Jésus, Marie et Joseph
« ne comprirent pas ce qu’il leur disait » note l’évangéliste Luc. A Lourdes,
Bernadette est entrée dans cette même incompréhension : Par deux fois,
contrairement aux jours précédents et aux jours suivants, Marie n’est pas à la
grotte. « En quoi lui ai-je manqué » se demande alors Bernadette
toute en larmes. Les disciples, Marie, Bernadette, sont confrontés à une
absence qui fait peur car elle annonce ou rappelle le silence de la mort. Tel
est pour nous aussi ce qui nous touche, nous effraie, nous paralyse, « esclaves
que nous sommes de la peur de la mort ». Or la Bonne Nouvelle est précisément que
Celui qui était mort, Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. Celui qui était
perdu est retrouvé. Qui n’était plus là est à nouveau présent, mais d’une présence
différente. Qui perd sa vie la garde en Vie éternelle. Seule la personne qui
entre dans cette expérience, qui est le cœur de la Bonne Nouvelle, peut comprendre. Et se réjouir du bonheur du ciel donné à qui a tout perdu.
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