lundi 22 novembre 2010

Lourdes et Kalaupapa


Quand je suis à la Grotte de Lourdes, je tremble. En ce lieu saint je sais être en présence de Marie et de Bernadette. Mais aussitôt je comprends mon incohérence. Si je tremble ainsi devant deux créatures de Dieu – Marie, la plus éminente et Bernadette, elle même reflet de l’Immaculée – pourquoi est-ce que je ne tremble pas davantage devant Celui qui est leur Seigneur et leur Dieu, mon Seigneur et mon Dieu ? Si le prêtre réalisait ce qu’il fait en célébrant l’Eucharistie, dit le saint Curé d’Ars, il tomberait mort.

A Kalaupapa, dans l’île de Molokai, archipel d’Hawaii, je fais un peu cette même expérience. Qu’il est redoutable de marcher ainsi dans le jardin de saint Damien de Vouster et de la bienheureuse Marianne Cope. Comme il est impressionnant de réaliser en ce lieu comment ils ont livré leur vie pour plus pauvres, plus nécessiteux, plus malheureux qu’eux-mêmes, pour que le Christ puisse rejoindre par eux, cette multitude de lépreux.

Mais à Kalaupapa, comme à Lourdes, ce sont des femmes qui reflètent pour moi l’Amour que Dieu ne cesse de manifester en son Fils Jésus Christ. Très concrètement Bernadette me rapproche de la Vierge Marie qui elle-même me désigne et me donne son Fils Jésus Christ ; et lui m’offre à Dieu son Père, pour que j’entre dans leur éternel échange d’Amour. 

A mon tour je peux devenir pour les autres ce que Bernadette est pour moi, si moi-même j’entre en l’accueillant dans cette manière évangélique de vivre. Et de la même façon que rencontrer Jésus m’ouvre à la rencontre de tous ses frères et sœurs, de même la rencontre de Bernadette me prépare par l’expérience à déjà les connaître un peu.

Bernadette Soubirous et Marianne Cope sont si différentes et si proches.

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