Comment comprendre cette parole de Jésus : « Si
quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses
enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon
disciple » ? De quel amour, de quelle préférence s’agit-il ?
Remarquons que tout le monde est mis sur le même plan que soi, tout le monde
sauf Jésus. Il y a donc Jésus puis toutes les autres personnes. Dieu, en effet,
ne peut en aucun cas faire nombre avec toutes nos relations. Ainsi en est-il
pour le Fils de Dieu. Personne ne peut donc dire : j’ai trois amis, Jésus,
Pierre et Paul. Non. Mais je peux dire : j’aime Jésus et, par ailleurs,
j’ai de l’amitié pour Pierre et pour Paul. En entrant dans cette logique, ma
relation avec Jésus pourra non seulement devenir ce qu’elle est appelée à être,
mais encore elle va éclairer et nourrir mon amitié pour Pierre et pour Paul.
C’est la découverte, à Lourdes, de beaucoup de pèlerins : en redonnant à
Jésus la place qui doit être la sienne dans leur propre vie, leur relation avec
leurs proches s’en trouve profondément bonifiée, mais sans confusion. C’est
l’un des nombreux fruits de toute conversion authentique.
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