dimanche 27 octobre 2013

A propos de guérisons


En lisant l’Évangile, il n’est pas possible de savoir exactement combien de personnes ont été guéries par Jésus. En effet si, dans certains cas, le texte évangélique indique le nom de la personne, ce dont elle souffrait et la manière précise dont Jésus l’a guérie, dans beaucoup d’autres cas il n’en est rien. Ainsi peut-on lire : « Jésus les guérissait tous ». Ou encore : « Toute la foule cherchait à toucher Jésus, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous ». Il en est de même à Lourdes. Depuis 1858, 69 personnes ont été guéries et leur guérison a été déclarée comme inexplicable par la médecine et reconnue par l’Église comme ayant Dieu pour auteur. Mais des milliers d’autres guérisons pourraient bénéficier du même statut. Et des millions, des dizaines de millions d’autres personnes ont, elles aussi, été guéries. La rencontre avec Jésus ouvre toujours l’être humain au salut. Ce salut donné en germe est toujours accompagné d’un signe qui, aussi petit soit-il, est concret, repérable, identifiable. Ainsi, lorsqu’à l’occasion d’un pèlerinage à Lourdes cesse un sifflement que mes oreilles percevaient jour et nuit, les guérisons dont d’autres ont bénéficié et dont je lis le récit dans l’Évangile, comme dans l’histoire de Lourdes, me permettent de comprendre que, moi aussi, j’ai rencontré Jésus Christ.

dimanche 20 octobre 2013

Une lumière de Lourdes


Comme elle est déconcertante la parabole du juge qui ne veut pas rendre justice, mais qui finit pas s’y résoudre parce qu’il y est contraint par harcèlement ! Dieu serait-il ainsi ? Non ! C’est nous qui projetons sur Dieu ce que nous sommes au lieu d’accueillir Dieu et nous laisser transformer par son Amour. Mais, pour accueillir Dieu, il y a un préalable : Il nous faut nous décentrer de nous-mêmes. Alors nous pouvons placer notre vie en Dieu et découvrir avec émerveillement comment, au jour le jour, Dieu nous fait d’abord désirer ce qu’il va ensuite nous donner, pour qu’à notre tour nous puissions lui redonner et le recevoir à nouveau. Le pèlerinage à Lourdes fait entrer dans cette expérience toute simple, que peu analysent, mais dont tous sont comblés.

dimanche 13 octobre 2013

Guérison, Foi et Salut



Lorsque l’un des dix lépreux, qu’il vient de purifier, se jette à ses pieds en rendant gloire à Dieu, Jésus lui dit : « Relève-toi et va : Ta foi t’a sauvé ». En mentionnant le salut, Jésus indique que la guérison physique est le signe de la guérison véritable qu’est le salut. En évoquant la foi, Jésus précise que le salut ne peut-être imposé. Ainsi le salut doit-il être accueilli. Or cette appropriation du salut se joue dans la relation qu’est la foi. Mais pour cela encore faut-il se situer soi-même par rapport à Dieu. En effet, si on n’accepte pas d’être entièrement relatif à Dieu, comment accepter d’entrer avec Dieu dans la relation qu’est la foi qu’il nous donne pour venir à nous et aller à Lui ? Ceci est le fondement même de la spiritualité de sainte Bernadette : Se considérant elle-même comme totalement relative à Dieu, c’est sous le regard de Dieu qu’elle accueille les autres, qu’elle se situe dans l’univers, qu’elle vit les événements du quotidien.

dimanche 6 octobre 2013

D’un service à l’autre

Une première lecture de l’évangile n’est jamais facile. Ainsi, lorsque Jésus fait appel à l’expérience commune pour évoquer notre relation à Dieu, il faut peut être s’y reprendre à deux fois : « Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table' ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir’. De même, vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir.' » L’expérience de Bernadette peut nous aider à comprendre. En effet, de serviable qu’elle était, Bernadette est entrée dans une expérience tout autre, celle du service comme don de soi, dans l’accueil de l’autre. Pour nous, lorsque nous goûtons le service à ce niveau-là, notre relation à Dieu devient comme évidente. Nous sommes alors passés d’un en deça à un au-delà de la croix.