Bartrès

en venant d'Adé

Ce petit hameau est situé à un peu plus de 3 kilomètres, sur les hauteurs, au nord de Lourdes. Bernadette y réside par deux fois, tout près de l’église, à la Maison Burg. D’abord de novembre 1844 au 1^er avril 1846. En effet, à la suite d’un accident, sa maman ne pouvant plus la nourrir, elle est en nourrice chez Marie Laguës. 


Ensuite de septembre 1857 au 21 janvier 1858, elle est servante chez son ancienne nourrice. En dehors de ces deux périodes, elle a l’occasion d’aller rendre visite à celle qu’elle présente comme sa « mère nourricière ». C’est ainsi que, pendant la période des apparitions, Bernadette va à Bartrès le 24 juin 1858.

Bagnères

sur la route du col du Tourmalet

Bagnères est à quelques 22 kilomètres, au sud-est de Lourdes. Bernadette s’est certainement rendue au Carmel de cette sous-préfecture, mais la date exacte n’est pas connue. Par contre Bernadette va à Bagnères le lundi 16 juillet 1860, anniversaire de la dernière apparition, et au lendemain de son installation à l’Hospice, chez les Sœurs. 

Les religieuses sachant que Bernadette ne peut désormais sortir qu’avec l’autorisation de l’abbé Peyramale (sauf pour aller chez ses parents), elles en demandent une aussitôt au curé de Lourdes. La permission accordée, Mère Ursule Fardes va donc montrer Bernadette aux Sœurs de Nevers qui sont à Bagnères et si désireuses de la voir.  

Adé

venant de Bartrès

Adé est à moins de 5 kilomètres au nord de Lourdes, dans la direction de Tarbes. Bernadette s’y rend le 6 avril 1858, avec sa famille, à l’invitation de Blaise Vergez, dit Blazy, ancien maire de cette commune qui lui fait rencontrer le curé. Soulagé d’un rhumatisme douloureux et persistant après avoir plongé son bras dans l’eau de la source, Blazy veut manifester ainsi sa reconnaissance. 

Bernadette est pressée de revenir à Lourdes. Ce qu’elle fait mais pour peu de temps. En effet, pour la soustraire à la foule, le fils Blazy ramène Bernadette à Adé et la reconduit à Lourdes tôt le lendemain 7 avril, puisqu’elle est à 5h00 du matin à la grotte où elle bénéficie de la 17^ème apparition, avec entre les mains le cierge de Blazy père.

Déplacements

photographiée par le P. Bernadou fin 1861

On connaît le grand voyage de 3 jours que fit Bernadette, quittant Lourdes par le train pour rejoindre Nevers. Mais la jeune fille a eu aussi l’occasion d’effectuer plusieurs déplacements autour de Lourdes. Pour ce qui est du département des Hautes-Pyrénées, elle s’est rendue à Adé, Bagnères, Bartrès, Cauterets, Momères, Tarbes. Elle y a résidé (Bartrès), ou effectué de véritables séjours (Cauterets, Momères), ou s’y est rendu pour un temps très bref, un simple aller-retour (Adé, Bagnères, Bartrès, Tarbes). Au temps des apparitions, Bernadette a également quitté Lourdes. 

Fête Dieu

adoration du Saint Sacrement à la Grotte

La Fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ que l’Eglise célèbre en ce dimanche (dans les pays où elle n’a pas été célébrée jeudi dernier), correspond à la « Fête Dieu ». Cette fête est centrée sur le Saint Sacrement, c’est-à-dire sur l’Eucharistie. C’est pourquoi, le jour de cette fête, beaucoup de paroisses organisent la « Première communion » des enfants qui reçoivent donc le « Corps du Christ » pour la première fois. C’est ainsi que, à Lourdes,  Bernadette a été admise à faire sa première communion le jeudi 3 juin 1858, le jour de la « Fête Dieu ». 

Pour l’Eglise, la « Fête Dieu » est aussi un jour où elle organise, autant qu’elle le peut, des Processions du Saint Sacrement. 

Tina-sur-Mer

à l'époque de la construction du premier bâtiment

En Nouvelle-Calédonie, au diocèse de Nouméa, l’église paroissiale Notre-Dame de Lourdes de Tina-sur-Mer, à Rivière-Salée, est consacrée en l’année du 150^ème anniversaire de Lourdes. La commune concède le terrain en 2003. Un premier bâtiment est béni le 16 juillet 2005. Le 28 avril 2007, sont bénis le presbytère et la première pierre de l’église. 

Enfin l’évêque de Nouméa, Mgr Michel Calvet, consacre la nouvelle église Notre-Dame de Lourdes le 26 juillet 2008. Pendant les cinq années qui précédent ce jour, le Père du Rumain, curé fondateur de cette paroisse, réunit la communauté dans une chapelle provisoire.

Lifou

la chapelle Notre-Dame de Lourdes

Lifou, la plus importante des îles Loyauté, est une commune française de la Nouvelle-Calédonie. Habitée par quelques milliers de Kanaks regroupés en 37 tribus, Lifou est majoritairement protestante. La modeste présence de l’Eglise catholique s’articule autour de quelques églises. Parmi celles-ci, la chapelle Notre-Dame de Lourdes occupe une place particulière. Géographiquement d’abord, puisqu’elle se situe au bord de la falaise, donc en périphérie. Ainsi, en dominant la baie du Santal, elle est visible de loin. Dans le cœur des habitants ensuite, puisqu’elle est l’une des églises les plus anciennes de Lifou.

Parawanga

l'église Notre-Dame de Lourdes de Parawanga

Tout à fait au nord de l’île nord de la Nouvelle-Zélande, à plus de 5 heures de voiture au nord d’Auckland, dans la première région a avoir accueilli l’Evangile, l’église de la petite commune de Parawanga est placée sous la protection de Notre-Dame de Lourdes. L'étranger y est introduit par un rite coutumier. 

Vécu à l’extérieur de l’église sous forme d’un dialogue, ce rite d’accueil maori est une excellent préparation à ce qui suit : la prière dans l’église avec quelques membres de la communauté de la paroisse Notre-Dame de Lourdes qui, vue de Lourdes, semble être à l’autre bout du monde.

Auckland

Notre-Dame de Lourdes et sainte Bernadette bien visibles

La grande ville du Nord de la Nouvelle-Zélande, Auckland, a une paroisse Notre-Dame de Lourdes. Elle se situe dans le quartier de Glen Eden, très précisément au 7 Glendale Road. La décision de construire cette église remonte à 1958. Elle a été consacrée le 1^er mai 1960.  La paroisse est animée par un prêtre de la Société de Marie.

« Our Lady of Lourdes, Glen Eden Parish » se présente aujourd’hui comme une paroisse pluriculturelle, c’est-à-dire à la fois maori et anglo-saxonne.

Sydney

le fragment de la Grotte et sa plaque sont bien visibles

Earlwood est l’un des quartiers de la banlieue sud de Sydney. C’est là que, depuis 1922, se trouve une grande paroisse Notre-Dame de Lourdes : église, école, grotte de Lourdes, chapelle annexe placée sous la protection de sainte Bernadette. L’église a été consacrée en 1927. Elle possède un fragment du rocher de la Grotte de Lourdes. 

Or la particularité de « Our Lady of Lourdes, Earlwood Parish » est dans le fait que ce fragment n’a pas été enchâssée dans la réplique, mais dans le mur même de l’église, à droite de la porte principale. Une plaque précise : « Cette pierre a été déposée par le Cardinal Gilroy, archevêque de Sydney, le 3 décembre en l’année sainte 1950 ».

Brisbane

nous voici renseignés

La paroisse Notre-Dame de Lourdes de Brisbane se situe dans le sud de cette grande agglomération de la côte Est de l’Australie, à proximité de la « Surfeurs Paradise Beach ». Elle se trouve à proximité d’une petite gare, donc facilement accessible au voyageur. L’église date de 1963. Elle comprend plusieurs représentations de Notre-Dame de Lourdes, dont un beau vitrail. Mais c’est surtout sa grande activité qui est réjouissante. Celle-ci est organisée comme toutes les paroisses catholiques dans un pays anglo-saxon et comprend notamment une école. 

Fête de la Sainte Trinité

Célébrer la Sainte Trinité, c’est fêter Dieu tel qu’il s’est révélé à nous, Père, Fils et Saint Esprit. A la grotte de Lourdes, le 11 février 1858, c’est ainsi que tout commence pour Bernadette. Avec « la dame », elle se signe en disant : « Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ». Nous commençons notre prière par cette invocation. Et, comme Bernadette, nous terminons chaque méditation du chapelet par cette louange : « Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit ». Par la prière, nous passons de l’invocation de Dieu, comme s’il était lointain, à cette exultation que nous prononçons car, en vérité, Dieu est tout proche de qui le prie.

La première procession

Le 4 avril 1864 est une date mémorable à Lourdes. C’est ce jour-là que l’évêque de Tarbes, Mgr Laurence, après avoir célébré la messe à l’église paroissiale, conduit une procession de 120 prêtres et de 14 à 15000 personnes jusqu’à la Grotte pour y dévoiler et bénir la statue de Notre-Dame de Lourdes, réalisée par le sculpteur Fabisch. Après la célébration, la Procession se reforme pour se rendre à nouveau à l’église paroissiale pour les Vêpres. Les 2 interlocuteurs du 2 mars 1858 ne sont pas présents à cette première procession. En effet, M. le curé Peyramale, comme Bernadette, en sont empêchés par des soucis de santé.

Les carriers

Les carriers de Lourdes sont regroupés dans une confrérie, mouvement ecclésial de quelques 400 membres. Leur fête patronale étant au jour de l’Ascension, le jeudi 13 mai 1858, ils veulent se rendre en procession à la grotte. Mais les autorités municipales ne leur donnent pas l’autorisation. La procession n’a donc pas lieu. Désormais il faut attendre plusieurs années pour que soient organisés des processions à Lourdes. En effet, si les premières processions spontanées remontent aux 7, 11 et 12 mai 1858, la première procession organisée par l’Eglise sera celle du 4 avril 1864.

Toujours les mêmes

Le mardi 11 et le mercredi 12 mai 1858, les jeunes filles des Enfants de Marie de la Paroisse de Lourdes se rendent à nouveau à la grotte, cierge en main, vers 10h00 du soir. Cette fois-ci il s’agit déjà de processions plus importantes puisque des lourdaises et des lourdais se joignent à elles, également munis de cierges. A la demande du commissaire de police, M. le Curé leur demande de ne plus prendre ce genre d’initiative. M. le curé sera entendu et, dans les jours qui suivent, on se rend à la grotte en silence, sans cierge, et, surtout, pas en procession. Ensuite chacun regagne la ville, à son rythme et dans la discrétion.

Les enfants de Marie

Le 7 mai 1858, à la tombée de la nuit, les jeunes filles de la Congrégation des Enfants de Marie de Lourdes sortent de l’église, où elles étaient réunies pour la prière du « Mois de Marie ». D’un pas décidé, elles prennent la direction de la grotte, cierge allumé en main. Elles chantent des cantiques. A la grotte, toujours le cierge à la main, elles s’agenouillent et prient. Sur le chemin du retour, sans s’être séparées de leur cierge, elles chantent à nouveau, du moins jusqu’à la porte de la ville. Après la procession de Bernadette, il s’agit-là d’une procession qui, bien que spontanée, est certainement la première des processions de Lourdes.

La procession de Bernadette

Lorsqu’elle vient pour la 1^ère fois à la grotte, le 11 février 1858, Bernadette marche comme elle peut, à son rythme, sans être attendue par ses compagnes. Mais dès le jour de la 2^ème apparition, le dimanche 14 février, lorsque Bernadette se rend à la grotte, c’est comme « en procession ». D’abord parce que, ce jour-là, avec une douzaine d’enfants de sa classe, elle par de l’église. Ensuite parce que tous marchent ensemble. Enfin parce que le but qu’est la grotte transforme cette marche en lui donnant déjà un aspect si ce n’est religieux, du moins mystérieux. Apparition après apparition, Bernadette marche avec d’autres, en silence, en prière, déjà tendue vers la rencontre.

Venir en procession

Le mardi 2 mars 1858, celle qui n’a pas encore dit son nom à Bernadette lui confie sa mission : « Allez dire aux prêtres que l’on construise ici une chapelle et que l’on y vienne en procession ». Accompagnée de deux de ses tantes, Bernarde et Basile, Bernadette va transmettre à M. le curé la demande reçue en cette 13^ème apparition. C’est leur première rencontre. M. le curé reçoit durement la jeune enfant et s’emporte : « Comment veux-tu que je commande une procession ? C’est Monseigneur qui décide des processions ». Bernadette ne dit plus rien. Alors M. le curé ajoute : « Nous te donnerons une torche à toi ! tu iras faire la procession, et on te suivra !... »

Pentecôte

basilique Notre-Dame du Rosaire, 3ème Mystère Glorieux

A la Pentecôte, l’Esprit Saint est donné à l’Eglise. Le Pape Paul VI dit que « Lourdes est une nouvelle effusion de l’Esprit Saint ». Lourdes est donc une nouvelle Pentecôte. Dans un cas, comme dans l’autre, il y a un événement fondateur, qui est révélateur, dans le sens où ce qui est advenu n’est pas destiné à se reproduire à l’identique. 

Cet événement montre ce qui continue d’arriver et qu’on ne voit pas. L’Esprit Saint est sans cesse donné à l’Eglise, Marie est toujours présente à Lourdes. A chacun d’avoir les dispositions des Apôtres et de Marie à la Pentecôte. C’est ce que fit Bernadette toute sa vie. C’est ce que à quoi sont appelés les pèlerins. A Lourdes comme chez eux.

South Bend, Indiana

une grotte très connue aux Etats-Unis

En 1842 les Pères de la Congrégation de la Sainte-Croix fondent à South Bend, dans l’Indiana, l’Université Notre-Dame. Aujourd’hui cette université est l’une des plus célèbre des Etats-Unis. Elle est reconnue tant par la valeur de ses diplômes que par les résultats de ses équipes de sport. Le coeur du campus est une grotte de Lourdes.

Elle est située non loin de l’église, en contre bas, à l’écart. Ici les pèlerins pénètrent d’emblée dans la cavité. Ce n’est qu’après avoir allumé un cierge, de fait une votive, que l’on se tient face à la grotte pour le temps de la prière.

San Francisco, Californie

parler de Lourdes dans un cadre lourdais

Il n’est pas rare que, dans le jardin d’une maison pour personnes âgées tenue par les Petites Sœurs des Pauvres, se trouve une grotte de Lourdes. C’est le cas notamment dans leur Maison de San Francisco, où une réplique de la Grotte a été réalisée en 1904 par des religieuses venant de France. Aujourd’hui cette grotte rayonne Lourdes. 

En effet, le lien qui existe entre ces sœurs et la Western Association de l’Ordre Souverain de Malte, donne aux membres californiens de l’Ordre de Malte d'y vivre Lourdes entre deux pèlerinages à Lourdes, c’est-à-dire chaque semaine, tout au long de l’année. J’ai eu la joie d'y célébrer la Messe.

Belleville, Illinois

ici la grotte se situe à l'entrée du domaine

Au sud de l’Illinois, à quelques kilomètres du Missouri, les Pères Oblats de Marie Immaculée ont réalisé sur la commune de Belleville un important sanctuaire dédié à Notre-Dame des Neiges. C’était en 1958. Peu après, les Pères ont incorporé dans ce grand domaine une grotte de Lourdes. Il s’agit d’une réplique dont l’échelle est au 2/3. 

L’une des particularités de cette grotte est d’être aussi accessible à quelques voitures, dont le stationnement est prévu face à la cavité, sans que cela ne gêne les personnes qui ont choisi d’occuper les bancs qui s’y trouvent. 

San Antonio, Texas

à gauche, la réplique de la première fontaine

Les Pères Oblats de Marie Immaculée possèdent à San Antonio, au Texas, un assez important centre spirituel, situé 5712 Blanco Road. Cet ensemble comprend une église, plusieurs grands bâtiments où sont dispensés cours et enseignements, ainsi qu’une réplique de la grotte de Lourdes. Celle-ci a été consacrée le 7 décembre 1941. 

Il s’agit d’une « réplique fonctionnelle », puisque la cavité donne accès à une chapelle qui est le lieu habituel de la célébration de la messe. Lors des grands rassemblements, la messe est célébrée « à la grotte », les nombreux bancs lui faisant face permettant d’accueillir une large assemblée.

Rio Grande City, Texas

une grotte de Lourdes colorée

Faisant face au Mexique, la petite ville américaine de Rio Grande City au Texas se situe à 53 mètres d’altitude. C’est là que, en 1924, le Père Gustave Gollbach, un prêtre allemand, Missionnaire Oblat de Marie Immaculée, devient curé de la Paroisse de l’Immaculée Conception. En février 1927, il commence à construire de ses propres mains une réplique de la grotte de Lourdes. 

Son but est de faire connaître ainsi l’Immaculée Conception. Au terme de 14 mois de labeur, sa réalisation est consacrée le 27 avril 1928. Elle se situe à proximité d’une place, au 305 North Britton, et demeure un lieu fréquenté.

Houston, Texas

ici la source coule comme un fleuve à ses débuts

L’agglomération de Houston compte plus de 5 millions d’habitants, ce qui en fait la première ville du Texas et la 5^ème des Etats-Unis, après New York, Los Angeles et Chicago. Située au 6550 Fairbank North sur Houston Road, l’église Notre-Dame de Lourdes date de 1994. C’est une paroisse vietnamienne, tenue par des Pères dominicains. 

Le 16 mars 2003, Mgr Joseph A. Firenza, évêque du diocèse de Galveston-Houston, y bénissait la réplique de la grotte de Lourdes. L’architecte de cette réalisation séjourne à Lourdes pour mesurer la Grotte. Puis il opte pour une interprétation sur fond biblique. Ainsi, dans cette grotte,  un véritable cours d’eau prend sa source, qui traverse le Parvis.

Glorifiés de la Gloire de Dieu

pendant les travaux, en janvier 2011

« Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie ». Et, parlant de ses disciples, Jésus dit encore dans l’Evangile de ce dimanche : « Je trouve ma gloire en eux ». La Gloire de Dieu, c’est Dieu lui-même. Quand le Père glorifie le Fils, il se donne au Fils, c’est l’engendrement. Quand le Fils glorifie le Père, il se donne au Père, comme il le fait à l’heure de la croix. 

Tel est l’éternel échange d’Amour du Père et du Fils dans la communion de l’unique Esprit. Mais, donnés par le Père au Fils, et offerts par le Fils au Père, nous sommes inclus dans cette communication de Gloire. Pour comprendre, il nous suffit, à Lourdes, de regarder la Vierge Immaculée, en qui Jésus trouve sa Gloire.

L'acquisition

en 1858 (coll. Archives sanctuaires de Lourdes)

Ce n’est qu’après de multiples démarches que Mgr Laurence obtient toutes les autorisations nécessaires du Préfet, du Ministre des Cultes et de l’Empereur Napoléon III qui, le 22 août, a lui-même paraphé le décret autorisant l’achat du terrain en vue de la construction de la chapelle demandée. Le prix de la transaction est de 971 Francs. 

Le 5 septembre 1861 l’abbé Dominique Peyramale, curé de Lourdes, signe, par procuration de l’évêque, l’acte d’achat à la ville de Lourdes d’un terrain « sis à Lourdes, lieu dit la Grotte et rive de Massavielle, contenant un hectare quatre vingt deux ares vingt six centiares ». 

Construction contestée

l'aquarelle d'Haufbauer (coll. Archives sanctuaires de Lourdes)

Le 8 juin 1858, M. Anselme Lacadé, Maire de Lourdes, interdit par arrêté l’accès à la grotte. Pour faire respecter cette interdiction, les autorités font élever une barricade devant la grotte le 14 juin 1858. Celle-ci est déconstruite la nuit même par quelques opposants. Le lendemain 15 juin elle est reconstruite, puis abattue le 18 juin. 

La 3^ème est démolie dans la nuit du 28 juin, la 4^ème dans celle du 4 juillet. La 5^ème barricade n’est pas supprimée, mais une brèche entre les planches permet à quiconque l’ose de la franchir. Cependant, début octobre, l’empereur Napoléon III exprime son désir « que l’accès à la grotte soit libre ainsi que l’usage de l’eau ». Le 5 octobre 1858 l’administration autorise donc à nouveau l’accès à la grotte. 

Toujours des travaux

une gravure d'époque

A l’époque des apparitions, les premiers travaux effectués ont eu pour but de favoriser l’accès à la grotte, notamment en mettant quelques planches pour franchir le petit canal. Le plus grand soin a également été porté à la source elle-même. Ainsi les bassins successifs, dont elle a été équipée, l’a rendue toujours plus accessible. 

Mais il ne faut pas oublier que par ailleurs deux autres chantiers ont eu pour objet l’intérieur de la cavité et l’espace devant la grotte. Pour ce qui est de l’intérieur, la pente a été aménagée en gradins (!), dotés plus tard d’une balustrade. Pour l’extérieur, un terre-plein a été très vite réalisé.

La source

au fond de la Grotte, une source

Dès le 25 février 1858, le jaillissement d’une source au fond de la grotte a été accueilli avec la plus grande attention par les habitants de Lourdes. C’est ainsi que lors de cette même année 1858, pas moins de trois installations successives sont réalisées pour permettre à tous d’accéder au mieux à cette source. Le 28 février est installé un premier bassin avec canule. Le 10 avril, c’est un bassin en motte de gazon, équipé d’un tuyau en écorce, qui remplace la première installation. Puis le 24 avril, c'est un bassin en zinc, avec 3 tuyaux également en zinc. Le 5 octobre, on construit encore un nouveau bassin.


Tout cela pour pouvoir « boire et se laver », mais aussi pour repartir avec de l’eau mise en bouteille.