Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (196)

Santé du corps demandée à l’eau de la Grotte envoyée dans tous les pays ; guérisons instantanées ; efficacité souveraine de cette eau qui n’a aucune propriété curative, comme en témoignent les chimistes ; liaison étroite entre les apparitions et les guérisons ; les apparitions sont le point de départ ; les apparitions sont divines puisque les guérisons le sont. Ce qu’a vu et entendu Bernadette c’est l’Immaculée Conception. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (195)

D’ailleurs les effets de l’apparition sont surnaturels et divins : concours extraordinaire du peuple pendant et après les apparitions ; prière, recueillement, conversions extraordinaires, avec caractère d’universalité et de durée, qui ne peuvent avoir que Dieu pour auteur. (D.-M., 1934)

Croire ou ne pas croire

N’ayant pas vu, Thomas n’a pas cru le témoignage des autres Apôtres. Il n’a donc pas cru que Jésus était ressuscité. Voyant Jésus, il croit non seulement que le Seigneur est ressuscité, mais encore qu’il est vrai Dieu et vrai Homme : « Mon Seigneur et mon Dieu. » À Lourdes, l’expérience si concrète des pèlerins est de l’ordre de la foi et la foi les ouvre à la Présence agissante de Dieu dans leur vie.

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (194)

Transformation, pendant l’extase, de sa physionomie, de son regard ; paroles entendues et non comprises, dont elle gardait le souvenir. Elle a réellement vu un être se disant l’Immaculée Conception. Ce qui ne peut pas s’expliquer naturellement. Donc l’apparition est surnaturelle. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (193)

Elle a l’esprit droit, l’imagination calme, un bon sens au-dessus de son âge. Pas d’exaltation du sentiment religieux, pas d’altération des sens, pas d’affectations morbides. Elle a vu dix-huit fois, elle n’a pas toujours vu. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (192)

Elle ne se laisse jamais ébranler par les menaces ni séduire par les offres généreuses. Toujours d’accord avec elle-même, elle n’a jamais retranché ou ajouté ce qu’elle a dit. Sa sincérité est incontestable et incontestée, de l’aveu des contradicteurs eux-mêmes. Elle n’a donc pas voulu tromper mais s’est-elle trompée, a-t-elle été victime d’une hallucination ? Non. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (191)

« Quant au témoignage de Bernadette, dit l’Évêque, il présente toutes les garanties que nous pouvons désirer. Et d’abord sa sincérité ne peut être mise en doute : simplicité, candeur, modestie de cette enfant : elle ne parle que quand on l’interroge, ses réponses sont nettes, précises, empreintes d’une forte conviction. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (190)

Les sept personnes qui eurent le double bonheur d’être guéries par un miracle et de servir de témoins à la Vierge Immaculée, vivaient encore en 1868, au moment où le Père Duboué composait sa petite histoire de Notre-Dame de Lourdes. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (189)

Parmi la multitude de faits extraordinaires qui, en 1858 seulement, avaient fait crier au miracle des populations entières, la Commission signala, pour les présenter à l’Évêque, sept cas de guérisons reconnues au-dessus des lois de la nature et sortant tout à fait des procédés au pouvoir de la science médicale. (D.-M., 1934)

La Pâque du Seigneur

Célébrer la Résurrection du Seigneur, c’est entrer dans le mystère de la croix jusqu’à son plein accomplissement. Celui qui a livré sa vie, Dieu l’a ressuscité pour qu’en son humanité il vive à tout jamais de la vie de Dieu et que tous puissent avoir, en lui, accès à la vie éternelle. Toute la vie religieuse de Bernadette est une continuelle offrande d’elle-même et en même temps un accueil ininterrompu de la vie de Dieu. C’est ainsi qu’elle n’a pas attendu sa mort pour mourir à elle-même et qu’elle a en quelque sorte anticipé quelque peu la résurrection en vivant de Dieu autant que cela lui était alors possible.

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (188)

Un autre médecin, praticien savant et renommé, le docteur Dozous, eut à porter souvent son témoignage et son jugement. Il avait étudié Bernadette pendant ses extases, et avait observé dans la ville et à la Grotte même beaucoup de guérisons ; ses lumières et son zèle furent d’un précieux secours. Inutile d’ajouter que les dépositions des témoins n’étaient reçues que sous la foi du serment. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (187)

Muni de ces dossiers, le docteur Vergez partit avec les commissaires et alla, dans les villes et dans les bourgs, étudier à nouveau auprès des sujets eux-mêmes et sur les attestations des témoins oculaires, l’histoire de leurs maladies et de leurs guérisons. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (186)

Son nom demeure inscrit dans la Grotte en caractères ineffaçables, le docteur Vergez. On remit entre ses mains les rapports faits, sur les guérisons les plus signalées, par des médecins particuliers. Le dossier était considérable, et il faut noter qu’il ne renfermait que les cures opérées en 1858. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (185)

L’Évêque prit soin d’adjoindre à la commission diocésaine un médecin d’une grande expérience, d’une probité au-dessus de tout soupçon et dont le titre d’agrégé de la Faculté de Montpellier garantissait la science : un maître d’une compétence exceptionnelle. (D.-M., 1934)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (184)

Le 17 novembre 1858, moins de quatre mois après la nomination de la commission permanente, une sous-commission de cinq membres se rendit à Lourdes pour étudier les lieux, les personnes et les faits. Elle recueilli de la bouche de Bernadette le récit de ses visions, et reçut le témoignage de ceux qui avaient observé les extases et connaissaient les circonstances intéressantes. L’information continua par les personnes qui disaient avoir été guéries par l’eau de la Grotte. L’enquête s’étendit ensuite au-delà de Lourdes. (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (183)

Le programme de la commission embrassait tout l’ensemble et tous les détails : Bernadette, son tempérament physique et moral, ses récits, sa véracité, les dires des témoins sur sa personne et sur sa vie ; ses visions, leur vérité ou leur fausseté ; leur caractère naturel, diabolique ou divin ; les actes divers de sa mission, la fontaine ; la multitude des faits qui se rattachaient à la Grotte, surtout les guérisons attribuées à l’eau de la fontaine, leur réalité, leur explication. Tout devait être consciencieusement apprécié et caractérisé. (D.-M., 1933)

Dimanche des Rameaux et de la Passion

En célébrant, en une même liturgie, l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et sa Passion, l’Église nous donne de contempler Jésus à partir de ce que nous sommes en vérité : capables tout autant de l’acclamer que de le crucifier. En contemplant la Passion de Jésus, sainte Bernadette a trouvé la clef de la vie du Seigneur, de sa propre vie et de celle de la multitude des frères et sœurs de Jésus.

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (182)

Le 28 juillet, 19 jours après la dernière apparition de la Vierge à Bernadette, l’évêque de Tarbes nomma une commission chargée de faire une enquête officielle sur les guérisons par l’eau de Lourdes, sur les visions de Bernadette, sur la fontaine. (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (181)

L’évêque de Tarbes et Bernadette. De tous les évêques du monde, celui qui a le mieux connu Bernadette est Mgr Laurence, évêque de Tarbes. Nous avons vu à la seconde page de l’Évangile de Lourdes, que l’évêque de Tarbes, quatre ans après les événements, et à la suite d’un examen juridique des faits, déclara l’Apparition surnaturelle et autorisa le culte de la Vierge Immaculée dans la Grotte. Deux raisons l’y déterminèrent : la célébrité des prodiges et la candeur de la jeune fille. (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (180)

Ici finit la troisième page de l’Évangile de Lourdes, celle des bienfaits de l’apparition. Ou plutôt cette page reste toujours ouverte comme la source creusée par la main de Bernadette qui ne cessera de répandre ses bienfaits jusqu’aux extrémités du monde… et… jusqu’à la fin du monde. (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (179)

Nous connaissons surtout la grande date du 11 septembre 1929 que le pape Pie XI, pèlerin de Lourdes, comme Benoît XV, a voulu rattacher à la signature des fameux accords du Latran, qui ont mis fin à la question romaine et confirmé une fois de plus le titre de Marie, Reine des Nations, comme elle est Reine de l’Église, conformément au passage du Livre des Proverbes, « par moi les rois règnent et les princes ordonnent ce qui est juste ». (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (178)

Les papes Pie X, Benoît XV et Pie XI ont marché sur les traces de Pie IX et de Léon XIII et tous les papes de l’avenir feront de même. Nous connaissons le témoignage particulièrement intéressant de Pie X sur l’œuvre de Lourdes (Ad diem illum, 1904), l’adhésion de Benoît XV, le pape de la paix, au vœu formulé par les évêques français en septembre 1916 et la concession du vocable Reine de la Paix, attribué à Notre-Dame de Lourdes et inséré dans les Litanies laurétanes. (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (177)

Léon XIII a concédé le Jubilé du 25^eanniversaire de l’apparition, a provoqué le développement du pèlerinage par les encycliques sur le Rosaire et par sa parole, a décrété la dédicace solennelle d’une église sous le titre du Rosaire, et pour comble de tant de bienfaits, sur la demande d’un grand nombre d’évêques, a accordé une fête solennelle sous le titre de l’Apparition de la Bienheureuse Vierge Marie Immaculée, avec office et Messe propre. (D.-M., 1933)

La miséricorde et son fruit

Jésus fait miséricorde à la femme adultère, à toute l’humanité, libérant chacun de l’esclavage du péché pour qu’il puisse connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu. Bernadette vivait du fruit de la miséricorde dont elle avait bénéficié. C’est pourquoi, elle était avide d’entendre la Parole de Dieu. Elle était soumise à la volonté de Dieu dans ses souffrances. Sa vie était unie à la vie de Dieu

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (176)

Et voici maintenant la réponse du Vatican à Lourdes : « À leur tour, nous dit la leçon de l’office, les Pontifes romains, dans leur dévotion pour l’Immaculée de Lourdes, ont comblé le saint temple des faveurs les plus précieuses. Ces faveurs sont : les indulgences, l’archiconfrérie, le titre de basiliques mineurs, le couronnement solennel de Notre-Dame de Lourdes par le nonce apostolique en France, toutes faveurs accordées par Pie XI. (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (175)

Le monument qui consacre cette résistance est la fameuse lettre collective des cardinaux et archevêques de France organisant les campagnes de presse, de conférences, de manifestations catholiques qui ont fait reculer et capituler les francs-maçons. Qui ne sait qu’après l’armistice, les évêques de Pologne et d’Irlande sont venus à Lourdes pour mettre sous le patronage de la Vierge Immaculée la question de leur indépendance nationale ? Lourdes est donc la réponse du ciel au Vatican. (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (174)

C’est aussi sous la protection de Notre-Dame de Lourdes que s’organisa, après les désastreuses élections du 11 mai 1924, la résistance des catholiques français aux lois iniques contre la liberté d’association et d’enseignement. (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (173)

Le 15 septembre 1916, plus de deux ans avant la fin de la grande guerre, tous les évêques de France s’engagèrent solennellement à conduire à Lourdes, après la conclusion de la paix, fruit de la victoire escomptée, un pèlerinage de leurs diocèses respectifs. Notre-Dame de Lourdes le teint pour agréable et la promesse de l’épiscopat a été magnifiquement réalisée. (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (172)

Ils l’accomplissent individuellement, collectivement et avec éclat : entourés de leurs prêtres, de leurs ouailles, dans les grandes manifestations de la foi catholique, dans les fêtes incomparables dont l’Immaculée Conception est l’objet, et dont Lourdes seule a le secret. Lourdes est l’acte d’adhésions le plus parfait, le plus solennel des évêques et de tout le peuple chrétien à l’acte de Pie IX. (D.-M., 1933)

Bernadette ou l’Évangile de Lourdes (171)

Dans les deux schémas de la Constitution De Doctrina catholica, au chapitre concernant le péché originel, Pie XI rappelle, en effet, le privilège propre à la Mère de Dieu et défini par lui, et que tous les fidèles doivent croire. Ce que les évêques ne purent faire au Concile du Vatican, ils l’accomplissent tous les jours à Lourdes et n’ont cessé de l’accomplir depuis 75 ans qu’a été fondé le pèlerinage. (D.-M., 1933)